Il est 10h du matin, en cette journée de la Saint Nicolas, dans la classe du CE2 du RPI à Tieffenbach. Le maître, Michael Capot-Klein, s’apprête à envoyer les enfants dans la cour de récréation. Une clochette retentie, la porte s’ouvre et le Père Noël, en personne vient dans la salle de classe. Il remplace exceptionnellement Saint Nicolas qui oeuvrait en même temps en Lorraine ! Il n’est pas venu seul, le maire et son adjointe l’accompagnent. Ils ramènent des Männele et du jus d’orange pour le petit déjeuner. Les Männele ont été offerts par le boulanger Pascal Wolff. Les enfants intimidés par le personnage tout en rouge ont les yeux qui brillent et répondent aux questions du Père Noël. En guise de remerciement ils entonnent un chant de Noël accompagné par le maître à la guitare. A l’année prochaine ! …Oui, mais à condition d’être sage !
Un concert de Noël a eu lieu dimanche à l'église de Tieffenbach. Malgré le mauvais temps le public a répondu présent. La chorale Don't Stop Believing Gospel, renforcé par les choristes de Tieffenbach sous la direction de Jason Bouring, toujours aussi fougueux, a interprété de nombreux chants de Gospel mais aussi de Noël. Le groupe très uni s’est ensuite retrouvé avec les spectateurs au mille club pour le verre de l'amitié où ils ont continué à interpréter plusieurs morceaux dans la bonne humeur. Une belle manière de préparer Noël et de préparer une nouvelle année pour le groupe de chanteurs.
La municipalité a organisé sa traditionnelle fête de Noël. Une soixantaine de personnes se sont retrouvées dans le mille club pour déguster un bon pot au feu préparé par les bénévoles. Le repas a été animé avec des morceaux de musique de Noël interprétés avec son saxophone par Jacky Reutenauer. Il y avait aussi une autre jeune chanteuse en la personne de Justine Pereira qui a interprété plusieurs chansons. Sa mamie habitante de Tieffenbach lui a proposé de venir chanter quelques morceaux lors de la fête de Noël. Cette jeune fille de 15 ans et demi a en effet gagné le concours de chant « la voix des talents » à Strasbourg. Cela lui permettra de chanter en avant-première avec un chanteur lors de la fête de la musique au Zénith à Strasbourg en juin prochain. Elle a également passé le cap du casting pour « The Voice » à Strasbourg et participera au casting final cet été à Paris. Avec sa voix déjà bien posée elle a donné un bel aperçu de son talent aux invités présents. Gageons qu’on entendra encore parler d’elle à l’avenir.
Un cadeau de Noël a été offert aux séniors du village.
Tieffenbach - Collecte de sang
Ce mardi soir à l’occasion de la collecte de sang organisée à Petersbach, Roland Letscher effectuera son 403e don. Un geste régulier qu’il réalise depuis 1976.
Lorsque j’ai reçu la double palme pour 200 dons il y a une vingtaine d’années, j’étais loin d’imaginer que j’atteindrais un jour les 400 dons ». Roland Letscher, retraité de la SNCF et maire de Tieffenbach, a pourtant dépassé ce seuil symbolique ces derniers mois, plus précisément lors d’un don de plasma à Strasbourg.
Si ce soir Roland a prévu d’effectuer son 403e don à Petersbach, il se souvient encore du premier d’entre eux. « C’était à Tieffenbach en 1976. J’avais 22 ans et on y est allés avec des copains. Ça s’est bien passé, alors j’ai continué à y aller lorsqu’il y avait des collectes près de chez moi ».
L’engagement dans le don de sang était là, mais n’avait pas encore pris l’ampleur qui lui permettra d’atteindre les 400 dons en 41 ans.
« Certaines années, je suis monté à 18 dons. Je ne fais pas du nombre une obsession, mais tant que je peux donner je le fais »
C’est un événement particulier qui va déclencher chez Roland le début d’un engagement plus régulier. « Dans les années 1980, un de mes collègues à la SNCF a été touché par une leucémie. Comme souvent dans ce type de cas, une collecte spéciale a été lancée rue Spielmann à Strasbourg. Là, on m’a proposé de revenir. Et à chaque rendez-vous, on en fixait un nouveau un mois plus tard. Comme mon bureau était en gare de Strasbourg, c’était faisable. C’est comme ça que j’ai pris un rythme de douze dons par an », essentiellement à Strasbourg, mais aussi lors des collectes locales.
« Je regarde quand ont lieu les collectes chez nous et j’établis mon programme en fonction, sachant qu’il faut au moins 15 jours entre deux dons du sang ». Et s’il n’y a plus de collecte dans son village, Roland est désormais membre de l’amicale de Petersbach qui organise une collecte ce soir. « Je tiens à y être. Les collectes locales sont de moins en moins nombreuses, faute parfois d’un nombre suffisant de donneurs. Pour moi, c’est important de m’y rendre pour que les habitants du secteur gardent la possibilité de donner leur sang sans pour autant devoir se rendre à Strasbourg ».
« Le sang ne se conserve que 42 jours et il y a des besoins toute l’année »
Au fil des dons, Roland Letscher, qui est de groupe sanguin B, a été sollicité pour également donner du plasma. Un don qui prend plus de temps, « environ 30 minutes de plus qu’un don de sang », mais qui selon lui, « fatigue moins. En tout cas, moi, je me sens moins fatigué après un don de plasma qu’après un don de sang ».
Avec ces autres dons, le rythme s’est parfois encore accéléré. « Certaines années, je suis monté à 18 dons. Je ne fais pas du nombre une obsession, mais tant que je peux donner je le fais. D’ailleurs, j’étais aussi donneur de moelle osseuse, jusqu’à mes 51 ans. »
Pour le don du sang, la limite d’âge a d’ailleurs évolué ces dernières années. « Quand j’ai commencé, on pouvait donner son sang jusqu’à 60 ans. Aujourd’hui, c’est 70 ans. Par contre, pour le plasma, c’est jusqu’à 65 ans et il ne me reste plus que deux ans. »
Plutôt en bonne santé, Roland Letscher a eu la chance d’avoir eu peu d’interruptions dans le don en raison de maladies. « C’est arrivé comme pour tout le monde, mais pas trop souvent. » Et il ajoute d’ailleurs une vertu inattendue à ces dons de sang. « L’air de rien, ça nous offre un vrai suivi médical au fil du temps. Il n’y a pas si longtemps, on m’a dit que j’étais limite au niveau de mon taux de fer dans le sang. Sans le don, je m’en serais sans doute rendu compte bien plus tard. »
À force de donner son sang, Roland Letscher est également devenu un peu militant du don. « Il faut que les jeunes n’hésitent pas à venir donner leur sang tout au long de l’année. Les collectes spéciales, comme récemment après l’accident de car dans les Pyrénées-Orientales, c’est bien. Mais le sang ne se conserve que 42 jours et il y a des besoins toute l’année. C’est d’ailleurs souvent un peu plus sensible en cette période de l’année, avec les maladies hivernales qui empêchent à certains de donner leur sang. »
D’ailleurs, il lance un appel à tous ceux qui veulent aider autrui. « Ceux qui le peuvent, je les incite à le faire. J’ai envie de leur dire : N’attendez pas d’être de l’autre côté de la barrière pour penser au don du sang. Chacun de nous peut un jour en avoir besoin, soit parce qu’on tombe malade ou parce qu’on a eu un accident. Ça ne prend pas tant de temps que ça et ça peut sauver quelqu’un. En moyenne, un don de sang dure entre 15 et 20 minutes auxquelles il faut ajouter l’entretien avec le médecin et la collation qui évite de voir partir les donneurs trop rapidement après le don. C’est un temps nécessaire pour s’assurer que tout va bien. » C’est parfois aussi l’occasion de passer un bon moment entre amis tout en faisant un noble geste.
Une collecte de sang est prévue ce soir de 17 h à 20 h à la salle polyvalente de Petersbach.
Le glas vient de sonner pour Armand Kuster doyen de Tieffenbach. Armand est né le 8 mai 1930 comme second enfant du couple Charles Kuster et Eugénie Roser à Ottwiller. Après sa scolarité à Ottwiller Armand apprend le métier d’ébéniste à la menuiserie Fischer de Drulingen, mais très vite il rejoint son frère pour l’aider dans sa fabrique de caisses qui employait jusqu’à 11 ouvriers à Ottwiller.
En 1957 il rejoint la menuiserie Hunsinger puis quelques années plus tard devient Responsable de production à la scierie Dieffenbach Frères à Keskastel. En 1971 il rejoint l’entreprise OKAL de Petersbach où il montera des maisons clés en main durant 7 ans avant de faire le service après-vente des maisons Boréal jusqu’à sa retraite en 1990.
Entre temps, en 1952, il se marie avec Yvonne Kuster de Tieffenbach. De leur union sont nées trois filles. Marlène, Sonia et Nicole. Marlène est malheureusement décédée en 2000 à l’âge de 47 ans.
Armand Kuster est également grand-père de 2 petits-enfants et arrière-grand-père d’un petit garçon.
Dans la vie publique de Tieffenbach, Armand a été durant une vingtaine d’années président de télé club rive gauche mais aussi président des footballeurs de l’AST entre 1960 et 1962.
Lorsque son épouse Yvonne est décédée en novembre 2016, Armand a du aller à la maison de retraite de La Petite Pierre où il résidait depuis. Son état de santé s’est détérioré ces derniers mois et il a du être hospitalisé il y a quelques jours à l’hôpital de Saverne où il est décédé le 28 novembre dans sa 87ème année.
Le culte d’adieu célébré par le pasteur Astrid Vogler a été suivi par une nombreuse assemblée venue lui rendre un dernier hommage.