Le club sports et loisirs a organisé la dernière manifestation de sa saison 2010. Une randonnée sur les chemins de René Char à l’étang du Donnenbach était au programme. Si les marcheurs n’ont été que peu nombreux, ils ont par contre été près de cinquante à se retrouver au mille club pour le repas de midi. Les bénévoles avaient préparé un repas « pick-pick » c'est-à-dire des pilons et des ailes de poulets marinés et rôtis servis avec des frites et de la salade. La saison se termine pour le CSL. Les membres se retrouveront cet hiver autour d’une soirée tartes flambées pour préparer le calendrier 2011.
« Construire un futur de prospérité et de paix »
Journée mémorable hier à Tieffenbach ou une grande partie de la population assistait en fin de matinée à la triple inauguration des nouveaux équipements de la commune.
A 11 h 11, le 11/11 la cérémonie officielle a débuté par un dépôt de gerbe devant le monument aux morts qui borde la place réhabilitée du village. Le maire Roland Letscher, le sénateur et président du conseil régional Philippe Richert ainsi que Gaston Dann, conseiller général du canton et président de la communauté de communes du pays de La Petite-Pierre ont observé à l'image des 200 personnes présentes dont le dernier ancien combattant du village, Adolphe Berron, une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont combattu sous le drapeau français.
L'occasion pour le premier magistrat de revenir sur les affres des guerres mondiales, de donner lecture du message du ministre des Anciens combattants. La philharmonie de Petersbach assurait la coloration musicale de la cérémonie.
« S'tracer au mur c'était marrant »
A quelques pas de là, sous le nouveau préau qui prolonge le nouvel atelier, sur la nouvelle place, le couper traditionnel du ruban tricolore a précédé une intervention sympathique des enfants de l'école. Ces derniers, sous la direction de leurs professeures Sandrine Brisbois et Aurélie Muller ont chanté sur l'air de Cadet Rousselle quelques strophes qu'ils ont composé en classe et qui retracent leur fierté d'avoir été invités à décorer les murs qui soutiennent la toiture de l'espace couvert en y dessinant des silhouettes du meilleur effet. « Ah, ah, ah, oui! Vraiment, s'tracer au mur c'était marrant ».
Roland Letscher a évoqué en quelques mots les travaux qui se sont échelonnés sur plusieurs années et leur financement. Il a rappelé que le provisoire construit ici dans les années 50 menaçait ruine un demi-siècle plus tard et qu'il fallait absolument démolir et reconstruire. Ce qui fut fait sous la houlette de l'architecte Alain Benedick. Il a remercié ses deux adjoints qui ont assuré le suivi des chantiers.
« Faire en sorte qu'on y vive bien »
Gaston Dann a parlé de journée mémorable, D'abord parce que la transmission du souvenir aux jeunes générations est indispensable. Ensuite, parce que les nouveaux équipements complètent dorénavant harmonieusement ce qu'il appelle le « Dorfplatz », où sont réunis les services publics.
Philippe Richert a abondé en espérant que les générations d'aujourd'hui et celles qui suivront n'auront pas à revivre les moments difficiles qu'ont connu nos aïeux lors des deux guerres mondiales. « Il faut se souvenir pour construire un futur de prospérité et de paix », a dit le parlementaire qui a préféré assister dans ce petit village de 300 âmes, niché au cœur des Vosges du Nord, à cette journée inaugurale plutôt que de répondre aux invitations parisienne, strasbourgeoise ou messine où la commémoration de l'Armistice était célébrée avec faste. « Il y a plus de 900 villes et villages en Alsace. On doit faire en sorte qu'on y vive bien », a dit le patron de la Région en illustrant ses propos par l'exemple de la chute de la baisse démographique dans le canton pour la première fois depuis 30 ans - la tendance s'est même inversée. Philippe Richert y voit le résultat des efforts faits entre autres en direction de l'emploi avec les consolidations des Grands Chais et de Lalique, en direction des personnes âgées, des handicapés et de la dynamique insufflée à la ligne de chemin de fer Strasbourg-Sarreguemines.
Jean-Luc Will DNA
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Après l’exposition des artistes locaux le 1 novembre, le mille club de TIEFFENBACH a vu une autre exposition dans la salle communale ce weekend. Cécile Mairet tapissière dans le village a installé un aménagement de décor intérieur complet pour y présenter ses créations de meubles contemporains.
L’artisan créateur, après des études à l’Ecole Régionale des Beaux Arts de Rennes où elle obtient le Diplôme National d’ Etudes Plastiques, suit une formation d’artisan tapissier afin de pouvoir réaliser les meubles qu’elle dessine et fabrique elle-même. Le Cap de tapissier garnisseur en main, elle ouvre en Juillet 2000 à Strasbourg un atelier-boutique dans lequel elle commence à se faire connaître. En 2003 elle s’installe à Tieffenbach, avec son ami Gilles Ansel, ébéniste restaurateur de meuble, au cœur de l’Alsace Bossue où ils implantent leur atelier commun dans la rue des églises. Ce dernier présentera son activité de restauration de meubles en direct devant le public.
Ensemble ils forment l'entreprise CIGIL (nom composé de Cécile et Gilles :-))
Initiée par le maire Roland Letscher, lui-même photographe avisé dont on a pu apprécier plusieurs clichés à l’occasion, la manifestation du 1er novembre à Tieffenbach est aujourd’hui bien installée dans le calendrier festif des Vosges du Nord. A l’origine, en 2006, ce sont exclusivement les travaux des habitants de la localité qui étaient disposés sur les tables et accrochés aux cimaises. Au fil des ans, l’exposition s’est ouverte aussi à d’autres amateurs du secteur. Leurs rangs ont d’ailleurs grossi pour atteindre la barre des 17 exposants pour l’édition 2010.
Ils venaient ainsi de Petersbach , Menschhoffen, Mackwiller, Diemeringen et Ingwiller pour renforcer les Tieffenbachois qui restent quand même majoritaires chez eux.
Cela n’a pas mal réussi aux organisateurs puisque la salle n’a quasiment pas désempli de la journée pour la satisfaction légitime du premier magistrat et de Charlotte Reutenauer, cheville ouvrière de l’organisation placée sous l’égide du club sports et loisirs.
Parmi les peintures plutôt traditionnelles et celles plus originales , les couronnes de Noël, les poteries, les objets divers de décoration ou le tricot Hardanger, le public a déambulé, s’arrêtant volontiers pour faire un brin de causette avec des voisins, des amis ou des connaissances que l’on avait perdu de vue. L’occasion aussi de prendre un peu de repos , de souffler en ce jour férié en dégustant quelques pâtisseries ou en prenant le café.