Le glas a sonné pour Amélie Meder. Née le 28 février 1933 à Ingwiller, Amélie née Osswald a grandi à Volksberg avec sa sœur dans la maison maternelle. Après sa scolarité elle aide ses parents à la ferme. En 1961 elle se marie avec Charles Meder de Tieffenbach où le couple s’installe dans la boucherie-charcuterie familiale. Trois enfants naissent de leur union : Georges, Christine et Philippe. Malheureusement son mari Charles décède en 1973. Elle continuera a travailler toute sa vie dans le magasin avec ses enfants a qui elle transmet le commerce tout en continuant a faire les marchés dans la proche Lorraine.
Malade depuis un an, elle alternait des séjours à l’hôpital. Elle est décédée le 21 novembre dernier à l’âge de 78 ans. Avec son éternelle amabilité, Amélie était très aimée par la population et ses clients qui se sont retrouvés nombreux dans l’église de Tieffenbach pour lui rendre un dernier hommage à l’occasion du culte d’adieu célébré par le pasteur Thierry Grosshans.

Suite à l’article paru dans les DNA (édition du 22 novembre) concernant la pollution de l’Eichel, le président de l’APP et le maire de Tieffenbach souhaitent réagir.
Le président de l’APP tient à préciser que l’étang de l’amicale est alimenté par des sources se trouvant dans l’étang ainsi qu’une fontaine coulant toute l’année. De plus, son niveau se trouvant à plus de 2 mètres au-dessus du niveau de l’Eichel, il n’y a «aucun risque de pollution de l’étang par les eaux de l’Eichel.
Le maire de Tieffenbach Roland Letscher souhaite réagir aux propos des Grands Chais de France. « S’il est vrai que cette entreprise est le plus grand pourvoyeur d’emplois du canton elle est aussi responsable de ses rejets. Refuser de reconnaître la pollution de la rivière est une aberration tellement elle est présente dans notre village. L’Eichel en amont du point de rejet de la station d’épuration des Grands Chais à Tieffenbach est une rivière vivante avec des herbes, des micro-organismes et des poissons en nombre, soit une rivière saine.
L’Ottwillergraben, affluent de l’Eichel à Tieffenbach, qui recevait jusqu’en 2003 les eaux polluées des villages de Petersbach, Struth et les rejets des Grands Chais de France, était un petit cours d’eau entièrement pollué et mort jusqu’à cette date. Suite à la construction de la station d’épuration qui traite les eaux usées de sept communes et la construction de la station des Grands Chais, ce cours d’eau a repris vie lentement.
«La station d’épuration des Grands Chais n’a jamais été efficiente»
Malheureusement, la station d’épuration des Grands Chais n’a jamais été efficiente et il suffit de voir l’aspect de l’Eichel à partir du tuyau de rejet à Tieffenbach pour s’en rendre compte. La couleur épisodique des eaux, le lit de la rivière qui n’est que boues grises et nauséabondes et l’absence de tout organisme vivant en sont des preuves sans ambiguïté.
La volonté de la commune n’est pas de mettre au pilori une entreprise ou de porter plainte pour obtenir quelques milliers d’euros de dédommagement mais simplement de retrouver ce cours d’eau de première catégorie tel qu’il aurait toujours dû rester. Nous attendrons avec vigilance la date du 1 er janvier 2012 pour vérifier si la situation s’améliore vraiment. »

Débat autour d’une éventuelle pollution de la rivière qui s’écoule à Tieffenbach, liée à un mauvais fonctionnement de la station d’épuration des Grands Chais de France. Si le groupe admet un problème avec le méthaniseur, il réfute en revanche l’accusation de pollution portée par les riverains.

L’ambiance est tendue du côté de Tieffenbach. La rivière qui s’écoule dans le petit village serait souillée par des dépôts venant de la station d’épuration des Grands Chais de France. L’entreprise de négoce en vins et spiritueux qui emploie une très grosse partie de la population locale avec environ 470 salariés sur le site de Petersbach, est pourtant « une des premières à avoir construit sa propre station d’épuration », indique le directeur Pascal Martin.
Les riverains dénoncent néanmoins « une pollution régulière, faite des restes de cuve, lie de vin et transformations ». Pour eux, « le cours d’eau est mort, les poissons sont absents la végétation a disparu et une nappe blanchâtre flotte à la surface de l’eau ».
«Le méthaniseur est, en effet, tombé en panne »
Les pêcheurs de l’association de pêche de Tieffenbach confirment : « C’est tout gras jusqu’à l’étang, il n’y a plus d’herbe et plus aucun poisson ».
Autre son de cloche chez les Grands Chais de France. « Il n’y a pas de pollution, nous sommes totalement dans le respect des normes édictées par l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques). Il ne faut pas dépasser les 30 ml de DCO (demande chimique d’oxygène) et nous effectuons des contrôles sanitaires de manière quotidienne », souligne Pascal Martin.
Toutefois, il reconnaît actuellement un problème avec la station d’épuration. « Il y a une filtration des déchets qui se fait à deux niveaux et le premier, le méthaniseur est, en effet, tombé en panne », explique le directeur du site, précisant par la suite « mais nous renforçons le filtre des effluents au deuxième niveau, pour rester dans les normes. On a droit à une certaine quantité de rejets, c’est cadré ».
Tout ceci pose alors la question des normes de pollution, édictées par l’État et l’Union européenne. Est-ce qu’une industrie peut rejeter n’importe quelle substance, pourvu qu’elle soit dans les normes ?
Le dossier de la panne de la station d’épuration est quant à lui suivi par la préfecture et par l’Onema qui a refusé de donner plus de détail. Les Grands Chais de France font, en effet, l’objet d’une observation accrue depuis quelque temps déjà. « Cela fait plusieurs années que nous suivons ces problèmes, l’enquête suit son cours », déclare-t-on simplement à la police des eaux.
Pascal Martin l’assure : « La remise en route correcte de la station et sa réparation sont prévues au plus tard au 1 er janvier 2012 ». Pour les riverains, le problème est beaucoup plus vaste: la panne du methaniseur entraîne une surpollution à celle déjà existante. Nul doute alors qu’ils seront très attentifs au visage de leur rivière ces prochaines semaines…

La 9ème édition de la semaine du développement économique s’est achevée vendredi soir à Ringendorf par la remise des trophées 2011. Parmi les 20 postulants au trophées, Cécile Mairet de l’atelier Cigil de Tieffenbach , a remporté un des quatre prix dans la catégorie initiatives territoriales.
Cécile a posé ses valises, il y a 7 ans, à Tieffenbach. Dans son atelier - qu'elle partage avec Gilles Ansel, son mari, menuisier - elle crée des meubles contemporains (canapés, sièges, méridiennes,...) entièrement réalisés et tapissés à la main à partir de bois précieux, peints, laqués.
Elle édite sa propre collection, une gamme de sièges qu'elle produit en petites séries ainsi que des pièces uniques nées de son inspiration ou suite à une commande. Elle restaure également des sièges.
Plasticienne à la base, passée au monde de l'artisanat d'art, elle crée des produits très design, à base de formes géométriques. Pour ses réalisations, elle a recours à des techniques traditionnelles, démontrant ainsi que l’objet contemporain n’est pas forcément en rupture avec les savoirs ancestraux.
Membre de la FREMAA (fédération régionale des métiers d'art d'Alsace), elle est très attachée à son statut de créateur. "Ce qui m'intéresse dans les métiers d'art, c'est de créer du nouveau, d'aller vers l'avenir, faire entrer l’art dans la vie".
Elle vend ses réalisations aux particuliers et à des professionnels prescripteurs : décorateurs et architectes d'intérieur. Ses meubles se situent à la limite de l'art et de l'artisanat et sont destinés à des clients qui apprécient les pièces uniques, qu’ils soient alsaciens ou parisiens car son activité ne connaît pas de frontière. Et vivre en pleine campagne ne l’empêche pas de toucher des cibles plus urbaines.
Cécile est une pionnière qui aime aller là où les autres ne vont pas encore. A terme, elle souhaite pouvoir se concentrer exclusivement sur de la création.
Ce prix devrait l’encourager encore plus à poursuivre dans cette direction
Photo: Cécile Mairet avec Nathalie Rolland-Huckel vice-présidente de la FREMAA assise sur les fauteuils de sa création

Le club sports et loisirs a organisé la dernière manifestation de sa saison 2011. Erwin Beron a guidé la randonnée sur les chemins de René Char près de La Petite Pierre en passant notamment devant la source de l’Eichel. La trentaine de marcheurs a apprécié cette sortie à travers la forêt dans ses plus belles couleurs. De retour au Mille club une autre trentaine de gourmets les attendait pour le repas de midi. Les bénévoles avaient préparé un repas « pick-pick » c'est-à-dire des pilons et des ailes de poulets marinés et rôtis servis avec des frites et de la salade. La saison 2011 se termine pour le CSL. Les membres se retrouveront le 10 mars pour une soirée conviviale avec les autres associations du village .

Une atmosphère de franche camaraderie régnait hier au Mille Club de Tieffenbach. Les artistes et artisans du village ou des proches alentours venaient pour la 6e année consécutive exposer leurs œuvres.
C’est la bonne période, juste avant le début des marchés de Noël », explique Roland Letscher, maire de Tieffenbach et président du club Sports et Loisirs, qui organise l’exposition. Ainsi, chaque année depuis 6 ans, les artistes de tous poils se donnent rendez-vous le 1 er novembre au Mille Club.
« Je fais moi-même de la photographie, alors avec un autre ami photographe, nous étions deux à vouloir exposer. Mais cela pouvait faire un peu prétentieux, et puis il y avait d’autres villageois qui avaient un loisir créatif. Nous avons donc regroupé tout le monde. Puis certains sont partis ou sont décédés, alors nous avons ouvert l’exposition aux artistes des villages alentour. »
Broderie, bijoux en dentelles, miel, céramiques… Hier, pas moins de 17 stands occupaient la salle. « Il y a eu deux désistements de dernière minute. Heureusement, parce que nous aurions vraiment été à l’étroit ! », s’exclame Roland Letscher. D’autant plus qu’entre 300 et 400 visiteurs sont attendus sur la journée. « J’ai l’impression que ce genre de manifestation a de plus en plus de succès. »
Sur une vingtaine de membres actifs au sein du club Sports et Loisirs, quatre se sont occupés de l’organisation de la journée. La responsable, Charlotte Reutenauer, également conseillère municipale, a pris l’événement sur ses épaules il y a quatre ans pour décharger un peu le maire. Elle-même expose d’amusants Pères Noël en rondins de bois.
Marlène, céramiste de Menchhoffen, vient montrer ses objets à Tieffenbach parce qu’elle apprécie l’ambiance détendue de l’exposition. « C’est énormément de travail et de frais variés. Ici, le stand est gratuit, et nous prenons tous le repas en commun à midi, c’est convivial. » Gaby, quant à elle, pratique la peinture comme « une thérapie, un moyen d’oublier tous les problèmes et toutes les maladies ». Elle s’inspire même souvent de jolies photos vues dans les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Christiane aussi s’est servie du journal en publiant cet été certaines de ses photographies dans la rubrique « L’été en images ». Elle pratique cet art depuis 1989, mais c’est sa première exposition. « Au début, je photographiais des animaux. Depuis que je m’intéresse à la macro, à l’aspect créatif de la photo, j’ai plus envie d’exposer. »
Si les couleurs de ces images impressionnent, elle ne les retouche pourtant pratiquement pas. Une de ses œuvres, intitulée « Eau de rose », a nécessité trois heures de travail. « Je voyage autour des plantes pour trouver le bon angle de prise de vue. Cette goutte d’eau sur un pétale a été prise à contre-jour, et l’auréole autour est le reflet d’une autre goutte d’eau. »