Le 3 février. Pas moins de 17 sapeurs-pompiers d’Ingwiller, Drulingen, Sarre-Union et Weislingen ont été mobilisés, ce jeudi en début d’après-midi, pour un départ de feu dans une habitation située rue des Bergers à Tieffenbach. Une fois sur place, ils sont finalement intervenus pour un feu de cheminée qu’ils ont rapidement maîtrisé. La dame, seule habitante de la maison, et présente au moment des faits, n’a pas été incommodée par la fumée.
Gauthier Herr, ancien président de l’AS Tieffenbach, a compilé, dans un livret de 115 pages, des documents et plusieurs photos afin de retracer l’histoire du club de football disparu en 2007.
Il ne s’en cache pas. « Au début, je voulais le faire pour moi », reconnaît Gauthier Herr. Mais suite à la disparition du club en 2007 et la récente vente du terrain – pour environ 85 000 € à un jeune couple –, le septuagénaire a décidé de partager son livret de 115 pages retraçant les 80 ans d’existence de l’Association sportive de Tieffenbach, le club de football. Le maire Roland Letscher ayant donné le petit coup de pouce nécessaire pour promouvoir l’ouvrage comme il se doit.
Un travail de fourmi
Ancien joueur, secrétaire pendant « une vingtaine d’années » puis président de l’AST lors de trois mandats (1984-87, 1988-94 et 1997-98), Gauthier Herr n’a pas attendu la dissolution du club pour démarrer son travail de fourmi. Au fur et à mesure des années, il a agrémenté son livret de textes, de nombreuses photos – dont les plus anciennes remontent aux années 30 –, des statuts datant d’après-guerre et de coupures de presse.
Pour les images les plus anciennes des années 1930 à 60, l’habitant de Tieffenbach a pu profiter de la mise à disposition proposée par quelques anciens du club. Il s’est également appuyé sur ces derniers – et sur l’excellente mémoire de Georgette Berron – pour retrouver certaines dates et noms de joueurs. En fin d’année dernière, il bouclait son livret et imprimait quatre premiers exemplaires dans la foulée. Les premiers lecteurs l’ont encouragé à voir plus grand et aujourd’hui, entre « 50 et 60 demandes » ont déjà été formulées pour acquérir l’ouvrage, à titre gracieux.
« C’est le club de mon cœur »
Gauthier Herr a emmagasiné beaucoup de souvenirs à l’AS Tieffenbach, de ses débuts au sein de l’équipe de cadets en 1966 aux deux montées successives – il était alors secrétaire – de la Division 3 à la Division 1 lors des saisons 1980-81 et 81-82 avec Jean-Marc Zeiter comme entraîneur et Roland Osswald comme président. Lors de la première, l’AST avait terminé meilleure attaque du Bas-Rhin avec… 103 buts marqués. Il se souvient également de la défaite en finale Coupe d’Alsace Bossue contre l’AS Siltzheim (0-3) lors de l’exercice 1960-61. Il n’avait alors que 10 ans.
« C’est le club de mon cœur », résume l’ancien dirigeant, encore un peu tourmenté par « la disparition » du terrain de foot. Pourtant, l’âme du club est encore disséminée dans le village. Dernièrement, le fer forgé de la porte d’entrée de l’ancien club-house a été récupéré pour être fixé sur la porte sous le préau, près de la mairie. Quant au blason en pierre, il sera apposé au Mille-club. Par procuration certes, mais l’AS Tieffenbach vit toujours.
Le glas vient de sonner pour Elisabeth Hamm.
Elle est née le 16 mai 1957 à Bouxwiller comme seconde enfant d’une fratrie qui comptait trois enfants de Rodolphe Offelder et Suzanne Offelder.
Après sa scolarité à Bouxwiller elle apprit la cuisine au Lycée Schattenmann puis intégra en 1974 l’hôtel-restaurant Le Lion d’Or à La Petite-Pierre. Elle y travailla en tant que serveuse, puis en cuisine, en chambre et finalement en lingerie durant près de 30 ans.
En 1979 elle épousa Gérard SCHEUER à Bust. De cette union naîtra une fille : Caroline. Elle divorcera en 1994. Elle rencontre en 1999 Jacky HAMM et tous deux se marieront en mai 2000 à la mairie de Tieffenbach.
En 2003 elle souffre d’une terrible maladie dont elle se remet lentement.
Elisabeth devient ensuite mamie d’un petit Ethan : un vrai rayon de soleil pour elle et Jacky.
Malheureusement, en 2017, suite à une violente chute, on découvre chez Elisabeth les effets secondaires du traitement de sa maladie.
En 2019 son état s’aggrave inexorablement. En décembre dernier, après avoir été hospitalisée 3 semaines à l’hôpital de Hautepierre et 10 semaines à l’hôpital d’Ingwiller, Elisabeth est rentrée chez elle, à bout de forces. Après avoir renoncé à se battre elle s’endort à son domicile le 1 février entourée de sa proche famille. Elle avait 64 ans.
Le culte d’adieu a été célébré par la pasteure Sarah Sarg dans une église bondée avec sa famille ses collègues, voisins et amis. Elle repose désormais au cimetière de Tieffenbach.
Le glas a sonné pour Henri Schneider. De son vrai prénom Alfred, Henri est né le 26 novembre 1931 à Tieffenbach. Il était le fils unique des époux Schneider Alfred et Berthe née Tschantz. Il a passé sa jeunesse et sa scolarité dans son village. A l’âge de 14 ans il a appris le métier de ferronnier d’art à l’entreprise Mugler à Ingwiller.
De 1951 à 1953 il passa son service militaire dans la marine au centre de formation de marine à Bordeaux et se souvenait encore de beaux voyages à Casablanca. De retour il travailla quelques années à Sarreguemines, puis 15 années à l’entreprise OKAL pour monter des maisons clés en main. Après la fermeture de cette dernière il travailla encore de 1983 jusqu’à sa retraite en 1991 à Adamswiller aux Ets Rauscher comme forgeron.
Henri s’est marié en août 1959 avec Jacqueline Staub de Wingen/Moder. De leur union sont nés Martine, Jean Luc et Myriam. Il était papy de cinq petits-enfants et arrière-grand-père de deux arrière-petits-enfants.
Henri et son épouse Jacqueline ont partagé une passion commune pour la musique et la danse qu’ils ont pu exprimer tant que la santé le leur a permis à la faveur des thés ou de dîners dansants organisés aux alentours. Féru de musique, Henri appréciait également de jouer de l’accordéon aussi souvent que possible.
Henri savait tout faire de ses mains et n’aimait pas être enfermé. Il préférait travailler dans son atelier ou dans son jardin jusqu’à un âge avancé. Travailleur et ayant le sens de la création, il a également su mettre son savoir-faire au service de la commune et des associations par le biais de magnifiques pièces de ferronnerie que l’on peut encore voir dans divers points du village.
Depuis 1991, il bénéficiait d’une retraite heureuse et très active. Mais depuis 2018, suite aux complications liées à une septicémie, Henri a dû se soumettre à un traitement médical lourd par les infirmières à domicile. Fin janvier, sa santé montrant des signes inquiétants, Henri a dû être hospitalisé à Haguenau où il s’est éteint ce samedi 29 janvier.
Le culte d’adieu célébré par la pasteure Astrid Vogler a réuni famille, amis et voisins venus nombreux lui rendre un dernier hommage.
Il repose désormais au cimetière de Tieffenbach.