L’institutrice Audrey Lang avait demandé aux enfants de se déguiser en ce mardi gras. Elle-même abordait une belle tenue de détenue de style Dalton. L’ambiance était donc très conviviale d’autant plus que le boulanger Pascal Wolff avait offert les beignets et les entrepôts Osswald le jus de fruit aux 22 élèves du RPI. Le maire Roland Letscher et son adjointe Charlotte Reutenauer sont venus leur apporter ce délicieux goûter. Les élèves ont pleinement apprécié la récréation qui s’est un peu prolongée dans la cour de l’école avant des vacances scolaires la semaine prochaine.
Le projet de plantation d’une haie champêtre est un partenariat entre la communauté des communes Hanau La Petite Pierre, la Grange aux paysages, la commune et l’école de Tieffenbach. Après une première haie plantée en 2019, la seconde phase a eu lieu la semaine dernière avec une nouvelle plantation de 50 arbustes.
Le projet a été discuté en amont avec le maire Roland Letscher qui souhaitait arborer les abords du cimetière et notamment le fossé crée pour évacuer les eaux de ruissellement des terres agricoles en amont. Ces coulées de boues avaient détruit en grande partie le cimetière en juin 2016.
La haie champêtre, formation végétale qui manque cruellement dans nos paysages, se fait rare et entraîne des conséquences écologiques et agricoles très néfastes telles que perte de biodiversité, perte de sols, manque d’ombre pour le bétail et aggravation des inondations comme ce fut le cas à Tieffenbach.
Quatre séances ont eu lieu avec les élèves du CE1 et CE2 du RPI. Dans un premier temps les élèves ont découvert des haies champêtres proches de l’école, mais aussi des haies plus artificielles et mono spécifiques telles que des alignements de thuyas peu propices à la biodiversité. Ce fut l’occasion de reconnaître les principales essences qui composent nos haies sauvages à savoir : les saules, l’aubépine, le cornouiller sanguin, le prunellier, le noisetier, les viornes etc.... La seconde a mis l’accent sur les différents rôles d’une haie ; une expérience sur le pouvoir de rétention des sols et de filtre à polluants a été menée. Un jeu de rôle joué par les élèves permet de bien ancrer les responsabilités et les enjeux autour de la haie.
La troisième séance a été consacrée pleinement à la plantation sur le versant gauche du nouveau fossé près du cimetière. Les enfants ont planté différentes essences adaptées à la situation telles que troènes, nerpruns, aubépines, noisetiers ou poiriers sauvages. Pour les aider dans ce travail physique, les enfants ont été entourés de l’institutrice, de membres du conseil municipal, dont le maire et les adjoints, mais aussi de l’ouvrier communal de quelques parents d’élèves, de la représentante de la ComCom et bien sûr de l’animateur de la grange au paysage Sébastien Mangin. Les 50 plants ont été fournis par l’opération "La journée Internationale des forêts" grâce à l’organisme TERAGIR.
Une dernière séance arrivera au printemps et permettra d’observer une haie sauvage tout en récoltant éventuellement de quoi faire une infusion bénéfique !
Ce projet s’inscrit à l’heure où chaque plantation compte dans la régulation actuelle de notre climat et dans la restauration de la biodiversité, considérant que chaque arbre planté joue son rôle en tant que capteur du CO2 atmosphérique et apporte en outre tous ses bienfaits (ombre fraîcheur, purification des sols et de l’air, structuration des sols, support de biodiversité, bien être mental etc…).