Vendredi soir, la paroisse protestante de Tieffenbach a organisé un concert avec Roland Engel et son équipe de musiciens.

Avec la complicité d’Isabelle Loeffler (chant, guitare, percussion), de Catherine Piron-Paira (chant, flûte, psaltérion, senza, shrutti box, percussion) et Sylvain Piron (chant, accordéon, nyckelharpa, fuyara, percussion), Roland Engel (chant, dulcister, guitare, accordéon harmonica, mélodica, percussion) a enchanté le public.

Les Droits de l’homme et le bon samaritain

La parabole du Bon Samaritain met en scène un voyageur, attaqué et laissé pour mort par des bandits. Un prêtre et un Lévite, tout deux juifs, représentant l'orthodoxie religieuse de l'époque, passent à côté de lui et ne s'en préoccupent pas. Or un Samaritain, représentant d'une population que les Juifs tiennent pour impie se montre capable de compassion envers cet inconnu grièvement blessé, qui n'est pas de sa religion. Ce samaritain donnera du temps, prodiguera des soins et donnera de son argent pour sauver ce malheureux.
Les quatre musiciens ont revisité la parabole en se mettant successivement dans la peau des différents protagonistes, y compris l’âne, et ont essayé de comprendre leur point de vue en une dizaine de chansons.
Par leurs chants, ils ont donné vie à la devise gravée sur le parvis des Droits de l’homme, place du Trocadéro à Paris : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré ».
À noter l’utilisation par les artistes d’un lot d’instruments assez insolites, comme la fuyara de Sylvain Piron, entièrement réalisé avec des tuyaux en plastique, il y avait aussi le dulcister, la sanza, le nyckelharpa, le psaltérion et le shrutibox, instruments qui ne sont pas pratiqués par beaucoup de musiciens.
C’est donc un beau moment de musique, de prêche et de réflexion auxquels ont eu droit les spectateurs qui ont apprécié à leur juste niveau le spectacle et les ont remercié par leurs applaudissements.

Mme Elise Zenses née Strohl est décédée le 12 mars à l’âge de 92 ans.
Née le 5 novembre 1921 à Preuschdorf elle était l’ainée des 5 enfants de Georges Strohl et Elisabeth Schenck .
En avril 1944 elle se marie avec Paul Zenses instituteur à Preuschdorf. Après la guerre Paul Zenses suit le séminaire et devient pasteur. Sa première et seule affectation sera Tieffenbach en 1952. Le couple aura 10 enfants qui pourront remplir le grand presbytère du village et seront les amis des jeunes de Tieffenbach. Le pasteur Zenses prendra sa retraite en 1987 après 35 années passées à Tieffenbach. Le couple ira rejoindre la maison maternelle de Mme Zenses à Preuschdorf. Le pasteur Zenses décède en 2002 suivie de Gaby, la cadette des 10 enfants, en 2006.
Depuis quelques mois la santé de Mme Zenses avait décliné et elle s’est endormie paisiblement à son domicile le 12 mars.
L’église de Preuschdorf était comble pour le culte d’adieu. A côté des 9 enfants, on trouvait ses 18 petits-enfants et ses 11 arrières petits enfants. Nombreux étaient aussi les anciens paroissiens de Tieffenbach venus dire adieu à cette forte femme qui a secondé fidèlement et courageusement son mari Pasteur.