A Tieffenbach, le premier acte officiel mentionnant un moulin date de 1569 et il pourrait s'agir de la Bohnenmühle, un des plus vieux moulin du comté de La Petite Pierre. +En 1573, la veuve du meunier Louis APPEL demande au comte d'abaisser le loyer du moulin. Le loyer exorbitant s'élevait à 12 boisseaux de grains, un porc gras et gros et 2 dindons. La meule est petite et le rendement faible. Les clients préfèrent aller s'approvisionner dans les autres moulins de la région. Le comte se plie à sa requête et ne demande plus que 6 boisseaux de blé.
En 1737, elle vend le bâtiment encore inachevé à Nickel MUNSCH de Puberg. En 1740, ce dernier vend le moulin au fils du « Tieffenbacher Obermüller » Johann-Heinrich GÄRTNER.
A côté des moulins à grains on trouvait également des moulins à huile ou huileries (Ölmülen). Le premier huilier qui exerçait à Tieffenbach s'appelait Abraham Nicolaus et ceci en 1725. Son gendre Jacob KOPPEL lui succéda en 1742.

Une deuxième huilerie fut exploitée en 1740 par Michel MARTIN et une troisième en 1746 par Heinrich GÄRTNER construite à côté d'un moulin à blé. Finalement, quand une quatrième viendra s'y ajouter en 1747, Gärtner arrête la sienne.

Quelle huile produisait-on dans ces moulins ? Le lin, cultivé depuis l'Antiquité pour ses multiples qualités, donnait une bonne huile de ménage ( Flacheoel ). A côté de l'huile de lin, citons aussi l'huile de pavot ( Mas où mohnoel ), l'huile de noix et l'huile de faine ( fruits du hêtre ).
Toutes ces huileries devaient payer une contribution d'environ 2 Gulden au comté. En échange ils avaient un cheval exempt de corvée et la gratuité du bois pour d'éventuelles réparations au moulin. Le cheval, les yeux bandés, actionnait l'énorme pierre de meule et participait très activement au travail pénible de l'huilier.